Est-ce que l'eau potable est un privilège ou un droit? (Niveau 6-12)

Sujet : Science sociale

Matière : Situation actuelle de l’eau, responsabilité du gouvernement

Temps : 60 minutes

Objectif : Les étudiants pourront évaluer la situation de l’eau des Premières Nations canadiennes et des réserves. Ils discuteront de la responsabilité du gouvernement pour assurer la sécurité de l’eau potable. Les étudiants pourront aussi évaluer s’il y a du racisme lorsqu’il s’agit de la situation de l’eau potable des réserves.

Méthodologie : Discussion

Matériel :

  • La feuille d’information « Questions de discussion »

Espace requis : La salle de classe ou un endroit où les étudiants peuvent venir par petit groupe.

Information supplémentaire : L’enseignant devrait lire l’histoire de Yellow Quill aussi bien que les informations fournit dans le lien de Yellow Quill au www.safewater.org, qui est placé sur la page d’accueil du site web.

Directions/procédure :

  1. Faites un vote à main levée pour savoir si les étudiants font ceci à la maison :

    • Boire de l’eau du robinet

    • Filtrer leur eau du robinet avant de la boire

    • Boire des bouteilles d’eau Les étudiants ont-ils confiance en leur eau potable? Estiment-ils que leur communauté ait de l’eau potable sûre?

  2. Demandez aux étudiants de nommer des endroits qu’ils croient sans eau potable sûre. Une liste peut ressembler à ceci :

    • De l’eau d’une rivière en aval des égouts ou d’usines industrielles

    • Beaucoup d’endroits dans les pays en voie de développement

    • Les secteurs qui ont subi un renversement chimique ou d’autre catastrophe

  3. Dites aux étudiants qu’il y a beaucoup de zone rurale au Canada où l’eau potable est continuellement dangereuse et beaucoup de cette eau est située dans les réserves. Quelques réserves ont été sous l’avis d’ébullition pendant 10 ans ou plus. Quels sont certains des avis des étudiants sur cela? Après la discussion, demandez aux étudiants de noter sur une feuille :

    • Qu’est-ce qu’il pense de cette situation

    • Qu’est-ce qu’il pense des gestes du gouvernement ou de n’importe qui à propos de ceci Leur feuille devront être remise à la fin de la classe

  4. Divisez la classe en groupe de 4 ou 5 étudiants. Distribuez des copies de « L’histoire de l’eau potable de Yellow Quill ». Permettez aux groupes de lire l’histoire. Pendant que les étudiants finissent leur lecture, distribuez la feuille questions de discussion. Permettez aux étudiants de remplir la feuille.

  5. Une fois que les groupes ont terminés, demandez aux étudiants de revenir en un seul groupe et demandez aux étudiants de dirent certaines de leurs réponses aux questions. Discutez avec toute la classe :

    • Le gouvernement devrait-il être responsable de la sécurité de l’eau potable à travers le Canada? Pourquoi?

    • Pourquoi le gouvernement n’a pas démontré d’intérêt pour aider les gens de Yellow Quill si le besoin premier est d’avoir de l’eau potable propre?

  6. Finalement, ramassez la feuille de questions remplit par les étudiants. Des étudiants ont-ils changé d’avis après la discussion? Quelqu’un veut-il partager son avis?

Évaluation : Les étudiants devraient remettre un rapport d’une demi-page sur le traitement inégal de l’eau potable au Canada. Les groupes devraient remettre leur feuille de questions à l’enseignant. Il est possible d’exiger un rapport plus en profondeur. Les étudiants pourraient écrire un rapport sur la qualité de l’eau potable dans une certaine communauté du Canada (Walkerton, North Battleford, leur ville natale ou un endroit qui est sous un avis d’ébullition).

L’histoire de l’eau potable de Yellow Quill

En 1996, Environnement Canada publia un rapport. Dans ce rapport on rapporta que 20-40% des puits ruraux étaient affectés par des bactéries coliformes fécales et/ou contaminés par les nitrates. Ces facteurs réduisent la qualité de l’eau potable. Quand une communauté a des problèmes avec leur eau potable, ils font un avis d’ébullition jusqu'à ce que le problème soit réglé. La communauté des Premières Nations Yellow Quill, en Saskatchewan, a été sous l’avis d’ébullition pendant 9 ans, depuis 1995.

En juillet 1999, un an avant la tragédie à Walkerton, un jeune inspecteur environnemental découvrit une lacune au sujet de l’avis d’ébullition continue à Yellow Quill. Quand il essaya de comprendre pourquoi l’avis n’avait pas été enlevé, il a trouvé que non seulement l’eau était prise dans un petit ruisseau qui coule seulement de 2-3 semaines par printemps et qu’en plus la ville de Kelvington déversait ses eaux d’égouts et de déchets pendant que ce même ruisseau coule. Il on entré en contact avec la Fondation de l’Eau Potable Sûre (FEPS) pour qu’il examine ce cas.

FEPS a constaté que le Regroupement des Affaires Indiennes et du Nord Canadien (AINC) avait loué l’eau de Sask Water pour aider les communautés autochtones et ils ont déposé un rapport. Le rapport de Sask Water pour Yellow Quill ne mentionnait pas la mauvaise qualité de l’eau. FEPS continua à faire un rapport plus détaillé de tous les problèmes, y compris le complément de produit chimique à l’usine de traitement. FEPS fit beaucoup de recommandations pour améliorer la qualité de l’eau potable et ils ont aussi offert des rencontres avec l’AINC, Yellow Quill et d’autres, mais l’AINC ont seulement recalé année après année.

Même après les tragédies à Walkerton et Battleford, qui ont été traitées immédiatement, personne n’a essayé d’améliorer la situation à Yellow Quill. Un expert en la matière qui a été envoyé à Yellow Quill, a essayé de remédier à la situation, mais les politiciens à Ottawa ont stoppé sa participation. Le personnel de FEPS ont commencé à aborder la situation avec les gens de Yellow Quill sans aucune aide du gouvernement fédéral.

Ils ont commencé avec une liste de 60 critères des directives de l’eau potable canadienne pour augmenter la qualité de l’eau potable et deviendrait ainsi sûre. Cependant, Santé Canada suit seulement quelques-unes de ces directives dans les communautés autochtones, y compris les tests sur les coliformes, la bactérie E. Coli, le chlore et les nitrates. De tels tests ne peuvent pas précisément déterminer la sécurité de l’eau. Pourquoi l’eau dans les communautés autochtones et rurales n’est-elle pas sous les mêmes normes que le reste du Canada? Les virus et les parasites protozoaires, qui sont de plus en plus présent dans l’eau potable, ne peuvent pas être détectés lors du test des bactéries coliformes. Ces virus et parasites sont plus petits et tolèrent mieux le chlore. Santé Canada évalue les coliformes dans l’eau des réserves une fois par semaine. Cela aiderait-il? Non, parce que en regardant plus souvent pour un seul paramètre il y a 50 fois + de contaminants pour les autres directives. Pour aider, il faudrait s’assurer qu’aucun polluant ne résiste au processus de traitement.

Le parasite protozoaire cryptosporidium a infecté 400 000 personnes à Milwaukee, quand il a infecté l’eau potable en 1993. Cette contamination fit appelle dans le monde entier, mais malgré cela le cryptosporidium n’est pas encore dans les directives canadiennes. Les opérateurs des usines de traitement suivent les directives américaines car elles sont plus vigoureuses que celles du Canada. Pourquoi que le gouvernement fédéral dépense, quand il s’agit des communautés rurales et autochtones, pour des avocats pour ne pas être blâmé de la qualité de l’eau médiocre des réserves au lieu de dépenser cet argent pour résoudre le problème? Pourquoi le problème est-il caché plutôt qu’être résolu?

Retour à l’histoire de Yellow Quill…

Le personnel de FEPS et de Yellow Quill ont continués d’essayer de résoudre le problème seul. Un consultant en ingénierie a été engagé pour trouver de nouvelle source d’eau pour la communauté jusqu'à 100 kilomètres à la ronde. Finalement, une source d’eau a été trouvée sous la terre de la réserve. Cette eau était aussi de mauvaise qualité mais pouvait être traitée pour devenir excellente. Yellow Quill Water Project Team ne voulait pas de produit chimique dans leur processus et ils ont développés un processus de traitement qui n’avait jamais été utilisé au Canada auparavant.

Des processus différents ont été évalués à Yellow Quill depuis juillet 2002. Une combinaison de processus qui n’utilisent pas de produit chimique a été développée avec l’aide de scientifique des États-Unis et d’Europe. La nouvelle usine de traitement sera la première et la seule usine de traitement des eaux complètement biologique au Canada. Ce fut aussi la première fois que l’AINC soutenu un aussi grand projet.

« Yellow Quill a eu une des moins bonnes eaux potable et il possède maintenant une des meilleurs … En préparant de nouveau processus de traitement on espère que d’autres communautés autochtones, qui ont des eaux souterraines de mauvaises qualités, pourront eux-aussi avoir de l’eau potable de bonne qualité sur les réserves. »

Source : Dr. Hans Peterson, “What does it take to improve First Nations drinking water in Canada? Another Walkerton?”, aboriginaltimes, vol. 8, issue 5 July/Aug. 2004. “Yellow Quill’s Drinking Water”, www.safewater.org


Questions de Discussion

 1. Qu’est ce qui serait un temps raisonnable pour vous pour être sous l’avis d’ébullition?

 

 

 

2. Qu’est-ce que vous aurez fait par rapport à la qualité d’eau potable de Yellow Quill auriez-vous été à l’aise de boire cette eau? Pourquoi?

 

 

 

3. Pourquoi pensez-vous que Santé Canada n’évalue pas l’eau potable sur les réserves pour toutes les mêmes directives qu’il y a dans les autres communautés canadiennes?

 

 

 

4. Pourquoi pensez-vous qu’il a pris si longtemps avant que le gouvernement fédérale et les autres (AINC, Santé Canada) pour montrer un intérêt par rapport au problème de Yellow Quill? Pourquoi leur réaction au problème de Yellow Quill a été différente de celle de Walkerton et North Battleford?

 

 

 

5. La charte des droits et libertés canadiens ont quelques droits de base pour que tous les canadiens ont droit. Diriez-vous que les droits des gens de Yellow Quill ont été violés? Si oui, quelle attitude sociale peut influencer le traitement des autochtones au Canada?

 

 

 

6. Les réserves autochtones sont sous la législation fédérale. Les villes urbaines sont sous la législation provinciale. Les communautés rurales sont responsables de leur propre eau potable. Semble t-il juste? Quels soucis cela entraîne t-il?